Inflammation chronique de bas grade et Covid

Dr Lacrosniere.
03/06/2020
l’alimentation anti-inflammatoire
Les patients atteints de forme grave de COVID 19 ont en commun plusieurs facteurs. Ce sont en majorité des personnes de plus de 70 ans et des hommes. 47% des patients en réanimation ont une obésité. Les comorbidités comme le diabète sont autant de causes favorisantes. S’il faudra encore beaucoup d’études pour confirmer le fait, on peut se poser la question du facteur commun à l’obésité et aux comorbidités, c’est à dire l’existence d’une inflammation chronique de bas grade. Cette inflammation chronique de bas grade est présente dans l’intima (paroi vasculaire) des coronaires en cas de pathologie cardio-vasculaire, au niveau des cellules du pancréas en cas de diabète. Elle fait le lit du cancer. On la retrouve dans la microglie (les cellules du tissu cérébral impliquées dans le défense immunitaire) chez les patients atteints de maladie d’Alzheimer. Enfin, il ne fait plus de doute pour un grand nombre de chercheurs que l’obésité soit effectivement une maladie inflammatoire. L’inflammation chronique de bas grade est le résultat d’une exposition prolongée et répétée à une mauvaise alimentation souvent associée à une sédentarité, un stress chronique, un sommeil de mauvaise qualité. Pesticides et divers polluants y participent également. Pour simplifier un mécanisme physio-pathologique complexe, les « agresseurs » s’attaquent à la membrane qui entoure et protège les cellules, libérant l’un de leurs composants, un acide gras, l’acide arachidonique qui déclenche à son tour une cascade inflammatoire avec la production de médiateurs de l’inflammation (cytokines..). S’y associe une production anormale d’hormones, l’insuline produite par le pancréas qui gère la glycémie (le taux de sucre dans le sang) et le cortisol, « l’hormone de stress » synthétisée par les glandes surrénales. L’inflammation chronique de bas grade ne se traite pas avec des médicaments. Elle nécessite un profond changement de mode de vie pour obtenir des résultats à long terme. Cela signifie changer ses habitudes alimentaires pour se rapprocher d’un régime méditerranéen bio auquel on ajoute des épices. Cela signifie aussi lutter contre la sédentarité et le stress. Cette nouvelle maladie rend encore plus urgents les changements des comportements alimentaires et du mode de vie.

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